Intelligence artificielle : la stratégie européenne de R&D

À travers l’Europe, les gouvernements ont mis en place des stratégies et des plans pour stimuler et promouvoir la recherche et le développement (R&D) en intelligence artificielle (IA) et ses applications.

Actuellement, six pays ont officiellement publié leur propre stratégie nationale en matière d’IA, avec un budget et un champ d’action défini. La Finlande, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Suède et le Royaume-Uni ont annoncé des investissements — 200 millions d’euros pour la Finlande, 3 milliards pour l’Allemagne. Ces pays ont prévu de financer de nouveaux laboratoires et instituts de recherche dédiés à l’IA. Certaines stratégies mettent l’accent sur des secteurs particuliers : l’Italie sur les services publics, la France sur la santé, les transports, l’environnement et la défense. La plupart cherchent aussi à attirer des investisseurs en IA et à soutenir les start-up innovantes.

Certains pays, bien qu’ils ne disposent pas d’une stratégie IA dédiée, ont élaboré des plans numériques globaux dans lesquels l’IA est régulièrement abordée. C’est le cas notamment de la Belgique, du Danemark, du Luxembourg et de l’Espagne.

La situation varie selon les pays européens. Certains — comme l’Estonie, la Pologne et l’Autriche — devraient bientôt annoncer des plans de développement spécifiques à l’IA, tandis que d’autres — comme l’Irlande, les Pays-Bas, la Norvège et la Suisse — comptent davantage sur la recherche privée.

Le secteur spatial n’est mentionné explicitement que dans les stratégies françaises et allemandes. Le ministère français de la Défense consacre chaque année 100 millions d’euros à l’IA, y compris pour des applications spatiales. Le Royaume-Uni, quant à lui, investit 93 millions de livres sterling dans la robotique et l’IA pour les environnements extrêmes, y compris l’espace.